Slim d’Hermès “Zèbres de Tanzanie”, au coeur du mariage des savoir-faire

Les artisans maroquiniers s’activent sur leurs établis. On découpe, on coud, on polit. L’ambiance est appliquée et joyeuse. On retrouve des machines modernes et des instruments anciens. Mais ce qui frappe ce sont les gestes. Tel un ballet, la dextérité et la rapidité des mains impressionnent. Une véritable poésie en signes. Nous nous rapprochons du poste où opère l’un des maîtres maroquiniers en charge des pièces les plus techniques. Elle travaille sur le cadran de la Slim d’Hermès « Zèbres de Tanzanie ». Nous apprenons qu’elle a fait ses classes pendant 5 ans à l’atelier de Pantin à Paris, pour les sacs à main et qu’elle a rejoint les bracelets de montre il y a 5 ans. Elle vient de recevoir le cadran sur une base en or gris où le motif « Les Zèbres de Tanzanie », imaginé par l’artiste animalier Yves-Marie de Malleray en 2010, brille de l’éclat de l’émail grand feu. On distingue parfaitement le champlevé qui le délimite ainsi que la délicatesse du travail des fines rayures réalisées au pinceau après de multiples cuissons et séchages. Les savoir-faire artisanaux s’additionnent et se complètent.

La légèreté et la délicatesse du garde-temps frappent en premier. La finesse du modèle Slim d’Hermès laisse toute la lumière aux détails du cadran. Le contraste des textures est saisissant. Le poli brillant translucide de l’émail joue avec le grené du cuir. Ce dernier, que l’on pourrait penser mat, a en réalité ses propres reflets qui renforcent la brillance de l’émail. Les rayures colorées de cuir font écho à celles du zèbre. On plonge dans l’univers animalier de la savane africaine. Le gracieux équidé se cache au beau milieu des zébrures de peau comme dans son habitat naturel. Sa distinction naturelle se trouve amplifiée par le travail précis des lamelles de cuir. On se surprend à jouer avec les reflets de lumière afin de trouver celui qui rendra le plus grâce à la création. Un jeu sans fin tant chacun offre une nouvelle vision qui dévoile un nouveau détail. Un instant le champlevé de l’émail scintille comme pour révéler l’aura du zèbre qui se cache. Celui d’après, c’est le grain du cuir qui domine et l’animal se fond dans la texture.

Les détails se révèlent à mesure que le regard parcourt ce garde-temps d’exception. Tout évoque l’élégance et la finesse. La cambrure de la large lunette, les lignes du boîtier extra-plat, les cornes à angle droit renforcent tous la sensation de légèreté qui permet de se concentrer sur le chef d’oeuvre miniature du cadran. On en oublierait presque l’horlogerie. Mais les fines aiguilles bâtons qui égrènent les heures et les minutes à fleur d’ouvrage sont là pour nous rappeler qu’il s’agit bel et bien d’une montre. Le mouvement manufacture Hermès H1950 à micro-rotor anime cette série limitée à 12 exemplaires qui se décline en 3 modèles en or blanc. On peut admirer à loisir la beauté du mouvement par le fond saphir qui révèle les finitions et les décorations caractéristiques de la maison : Semis Hermès exclusif, perlage de la platine, anglage des ponts à la main. Le bracelet en cuir Hermès et ses coutures de sellerie boucle la boucle de cette union des savoir-faire qui nous laisse émerveillés.

C’est la magie des excellences qui s’entremêlent. C’est la magie Hermès.