Baselworld 2016: Faubourg Manchette Joaillerie

Baselworld 2016: Faubourg Manchette Joaillerie

A la croisée des chemins entre maroquinerie et joaillerie

En 2014, Hermès habille le temps d’une nouvelle composition à la féminité à f leur de peau. Portée par l’élégance de sa silhouette miniature, la montre Faubourg quitte pour la première fois les ateliers et se présente en différentes déclinaisons. En 2015, toute de cuir vêtue, elle devient manchette, comme un hommage au savoir-faire d’harnacheur-sellier originel d’Hermès. Elle sublime le travail du cuir en l’associant à l’art du sertissage pour se métamorphoser en Faubourg Manchette Joaillerie. 

Au sein des ateliers de la maison, l’artisan coupeur extrait de la peau les pièces de cuir nécessaires à la réalisation du bracelet manchette. 

Dans la plus pure tradition Hermès, le maroquinier assemble ensuite le bracelet manchette grâce au fameux cousu-sellier en doublant trois points aux extrémités de la couture, gage de solidité. Puis, on dit qu’il abat-carre lorsqu’il ponce l’arête vive de la tranche avant de la leter, en la marquant d’un sillon entre la couture et le bord du cuir. La tranche est ensuite teintée, puis lissée à chaud avec la panne d’un fer lors d’une opération appelée astiquage. Pour nir, elle est imperméabilisée avec de la cire d’abeille. 

Devenu seconde peau, le cuir se fond autour du poignet, comme un prolongement du boîtier. Façonné en or par la manufacture horlogère Hermès, celui-ci est sublimé par un fascinant serti baguette de 36 gemmes entièrement réalisé à la main. Diamants, émeraudes, saphirs bleus ou bruns, le lapidaire taille d’abord une par une les pierres avec une précision infinie. Le sertisseur les ajuste ensuite dans les assises pratiquées dans la lunette, avant de repousser la matière tout autour à l’aide d’une échoppe et de marteler l’ensemble jusqu’à ce que les pierres tiennent parfaitement. Il peut alors procéder à un ultime polissage pour souligner l’éclat de cette composition.